"Bureau de Tabac" est un spectacle qui met en scène un monologue interprété par une actrice accompagnée d'une création sonore et vidéo, spectacle d'une durée de 50 minutes.
Enjeu artistique La création d’une « architecture sonore » met en lumière les différents espaces du narrateur : intérieurs et extérieurs. Elle tente d’ouvrir le lieu restreint et quotidien de la chambre à l’espace ouvert et vaste du rêve, de la sensation comme pensée, et de l’écriture. L’univers sonore, la présence de l’image vidéo et l’interprétation textuelle ont pour enjeu de conduire le spectateur à faire sa propre expérience des différentes sensations d’espaces. Le texte, le geste, le son et l’image, ont à construire une dramaturgie de même importance dans la performance. Le poème est vécu comme un cheminement, comme une expérience qui ouvre et transforme notre regard sur le réel. Visuel Ce poème dramatique est interprété par une comédienne dont l'interprétation ne cherche pas l'identification à « Pessoa en personne ». La mise en espace prend la forme d’un « tableau vivant » ou plus précisément d’une « sculpture vivante ». L’accent est mis sur la plasticité de la gestuelle de l’actrice en jeu sur un piédestal et sur la plasticité de l’image vidéo comme extension des perceptions sensorielles et visuelles du poème. Cette démarche donne ainsi au poème une dimension universelle. Univers sonore Pas de musique ici, pas de décor sonore pour contextualiser la scène et encore moins d’effet pour dramatiser la temporalité du jeu. Le silence interne du texte de Pessoa, clairement mis en avant par la mise en scène de Valérie Moyon, a orienté le travail de création sonore dans une direction bien précise : trouver un état de présence du son comme matière de perception se propageant dans un espace. Construire un environnement suffisamment neutre pour laisser à la dimension textuelle toute sa prégnance. Mais également suffisamment construit pour projeter dans l’instant du jeu une épaisseur sémantique supplémentaire que l’imaginaire du spectateur puisse investir. Il découle de cela une écriture de la matière sonore qui vise à favoriser la perception de ce silence latent comme si c’était le lieu de fabrication de la pensée, le creuset dans lequel l’alchimiste Pessoa transmute son verbe en celui du poète Campos. |
Dossier artistique
Equipe artistique
Mise en scène : Valérie Moyon Comédienne : Bénédicte Rossignol Création sonore : François Donato Création vidéo : Claire Sauvaget Décor : Bertrand Trocmé Production : Sophie Constantin Organisateur : Hypothèse Théâtre Partenariats, soutiens, diffusion - La Fabrique Université Jean Jaurès à Toulouse - Conservatoire du Grand Narbonne à Narbonne - Centre Culturel Bellegarde à Toulouse - La Fabrique des Arts à Carcassonne - La Cave Poésie à Toulouse Avec le soutien de la Mairie de Toulouse et du Conseil Général de la Haute-Garonne |