Historique
Spectacles (1993 à 1998)
Beckett (1993) Beckett, absurde ? Pas plus que son théâtre… Et si ses principales œuvres connaissent aujourd’hui le succès que l’on sait (En Attendant Godot, Oh ! Les beaux jours), c’est que beaucoup de spectateurs se sont reconnus dans le miroir Beckettien. Lequel d’ailleurs sévit tout autant dans les petites pièces (de quelques minutes parfois) du dramaturge irlandais, telles que Comédie, Va et vient, Berceuse, Pas, Catastrophe. La meilleure façon de comprendre un auteur n’est-elle pas d’avoir accès à plusieurs de ses pièces ? Surtout lorsque celles-ci, chacune à leur manière, allient l’ironie au désespoir pour, au travers d’un décor et d’un langage dépouillés, embrasser l’humanité entière dans toute sa vaine condition. Beckett, réaliste ?... Peut-être. Pessimiste ?... sûrement mais aussi humoriste. A vous de voir, d’écouter, par-delà les mots, la plainte des condamnés à vivre que nous sommes tous. Petites Comédies et Dramaticules Le Théâtre Studio et Hypothèse Théâtre présentent cinq petites pièces avec une économie de moyens respectant l’écriture exigeante de Beckett. Sous l’œil exercé et vigilant de René Gouzenne, les comédiens se sont familiarisés avec l’inquiétante étrangeté de Beckett et plusieurs représentations de leur spectacle ont permis de l’expérimenter devant un public à Toulouse, Bordeaux, Grenoble et Casablanca au Maroc. Les cinq pièces courtes formant un spectacle sont une variété d’approches différentes qui traduisent l’expérience de l’être en quête d’une identité. Les acteurs jouent sur une scène mentale. La représentation s’incarne à condition de mettre à nu les personnages, de mettre en abîme les effets en concentrant son énergie sur deux ou trois points élémentaires. Les acteurs expriment le souffle de la voix, son rythme particulier. Cette tessiture exceptionnelle de la parole Beckettienne, émouvante par l’extrême enchevêtrement du langage. Monologue intérieur, dialogue impossible qui tente de nous parler avec tendresse de nous - même et de notre solitude. Voix transformée en présence qui « Va et Vient » dans le jardin glacé des spectres. Caricature du pouvoir et du silence de la victime dans Catastrophe comme miroir du théâtre qui reflète la vie. Voix fantôme de l’enfance dans « Pas ». Mémoire dans un espace-temps aboli, elle nous berce dans « Berceuse », éclate, s’emballe, se brise et se fige dans les masques dans « Comédie ». La lumière qui seule met en scène s’éteint… B. Meyer-Himhoff Toulouse - Culture |
Equipe artistique
Mise en scène : René Gouzenne Acteurs : Hassan Ezzemzami, Valérie Moyon, Anne - France Papazian, Marie - Eve Santoni. Décor : Bertrand Meyer-Himhoff Production - Théâtre Studio Cave Poésie, Hypothèse - Théâtre, Centre d’Initiatives artistiques du Mirail Université Jean Jaurès. Partenaires - Universités de Bordeaux - Grenoble - Casablanca Diffusion - Festival de théâtre universitaire de Bordeaux et Grenoble 1993 - Centre d’Initiatives Artistiques de l’université Jean Jaurès Toulouse 1993 - Théâtre de la source à Toulouse, une semaine, Avril 1993 - Festival de théâtre universitaire de Casablanca Septembre 1993 - Cave poésie Toulouse du 4 au 22 janvier 1994 - 1994 Tournée dans les centres culturels français du Maroc (Kénitra, Meknes, Casablanca, El Jadida, Rabat, Marrakech, Safi, Agadir) |