Historique
Spectacles (1993 à 1998)
Hortense a dit : "Je m'en fous" G.Feydeau (1996) Présentation Légèreté, frivolité, « sans prétention littéraire » sont les dominantes du genre comique. Il nous a semblé intéressant d’établir un travail en profondeur en remettant en question des notions préconçues. Le théâtre de Vaudeville paraît plus complexe. Le texte ne se présente pas comme un élément de littérature absolu. Il crée cependant toute une mécanique, une logique implacable, un mouvement, un rythme, une horlogerie. Nous nous sommes interrogés sur ce qu’il était possible de dire et d’imaginer aujourd’hui à partir d’un genre littéraire tel que le Vaudeville. Nous avons choisi d’utiliser ce double langage et d’en faire un élément révélateur de la nature des relations humaines dans notre société actuelle. Notre enjeu est de trouver une forme de liberté : L’histoire devient un prétexte. Il y a en conséquence un double langage du Vaudeville. Celui de l’histoire en surface et celui qui dévoile les différentes qualités de nos relations. Le dédoublement de la comédie s’oppose au vraisemblable et au réalisme. En nous inspirant d’un théâtre traditionnel tel que le théâtre d’ombres chinoises, nous avons gardé le principe d’une scène divisée en deux parties par une toile. Cette toile a la fonction d’une loupe grossissante. Elle montre d’une part le paroxysme de la violence des relations entre les personnages dans un jeu corporellement dessiné et d’autre part les changements des comédiens ainsi que leur attente en coulisse. La toile cadre et fixe une mise à distance permettant d’évoluer dans le spectacle avec un double regard. L’espace de jeu qui se trouve derrière la toile est l’espace privé de l’acteur en préparation mais aussi l’espace dans lequel apparaissent les pulsions fantasmées les plus violentes. Quand à l’espace scénique devant la toile, c’est l’espace public, ce qui se joue en surface, il est le lieu du prétexte. Les acteurs qui interprètent chacun deux personnages enchainent une succession d’entrées et de sorties, mécanique bien connue du Vaudeville. Le spectateur est ainsi impliqué dans l’épreuve de la vitesse, chose que Feydeau avait déjà pressenti d’un futur plus ou moins proche, il ne s’est pas trompé. Nous cherchons un comique « contemporain » imprégné du monde dans lequel nous vivons ; un comique dur, excessif, allant au paroxysme : « que ce soit violemment comique, violemment tragique » E. Ionesco. |
Equipe artistique
Création collective Direction d’acteur : Franck Garric Acteurs : Marc Bechet, Valérie Le Naour, Valérie Moyon, Céline Pique Décors : Bertrand Trocmé Costumes : Geneviève Leroux Conception affiche : Bertrand Meyer - Himhoff Production - Hypothèse Théâtre - Théâtre de la Croix Blanche. Partenaires - Mairie de Toulouse. Diffusion Mars 1996 Théâtre de la Croix Blanche Albi Mai 1996 Centre culturel de l’Ambassade de France en Andorre la Vieille Centre culturel de Cugnaux juin 1997 |