Historique
Spectacles (1993 à 1998)
Les Indésirables (1998) Ambiance Club de Gildas Bourdet Michu - Les Rouquins - Les Gnoufs de Jean-Claude Grumberg Cet ensemble de textes a été choisi pour l’unité de son propos, pour sa cohérence et son homogénéité. Par simple effet de collage entre ces quatre textes, l’action peut ainsi se dérouler et évoluer dans le temps à partir des mêmes personnages : un homme et une femme ordinaires aux prises avec un quotidien que nous pouvons tous partager, fait d’irrespect, d’intolérance, de haine et de mal être. La mise en scène tente d’élargir cette vision sur les questions fondamentales de l’altérité en allant provoquer de manière réaliste, sans excès mais avec beaucoup d’humour et de dérision son caractère universel. Derrière les propos anodins des « Indésirables » et les paroles échangées par ce couple, il y a depuis toujours en contre point cette peur viscérale de la différence. Une menace toujours latente, universelle que les comédiens expriment sur scène, pris dans le piège de ces histoires toutes simples. Ni dénonciation, ni morale, ni référence temporelle : Les personnages clownesques disent à eux seuls tout le dérisoire et le grotesque de l’homme face à l’autre. Une trajectoire que vient travailler la partition musicale, apportant souvent en rupture et en décalage sa propre vision et sa propre tension instaurant un dialogue avec les comédiens. Ambiance Club Gildas Bourdet décrit avec humour et tendresse, l’enfermement, la méfiance et la petitesse de ces personnages puérils et drôles à la fois. L’aspect superficiel de la tonalité de la pièce n’est qu’une apparence, un moyen de traiter avec légèreté le langage de la séduction ordinaire. L’auteur ne porte pas un jugement mais il dit la dérision de l’aliénation et de la bêtise en soulignant les lieux communs. Michu Jean-Claude Grumberg soulève la non acceptation de la différence et l’angoisse du hors norme. Une crainte humaine qui prend les aspects dangereux de l’humiliation, du sentiment d’infériorité et d’insatisfaction à la fois au bureau et à la maison. Les Rouquins L’auteur rappelle les périodes douloureuses de l’Histoire et met en garde contre l’intolérance de tous les jours : L’homme universel le plus commun et le plus odieux en proie aux rejets culturels, sociaux, raciaux ou religieux et à l’intolérance vis à vis de celui qui est différent de lui. Les Gnoufs Un jeu de miroir et du double, où nous arrivons au paroxysme de l’altérité. Le grotesque et la violence se dégagent du texte en masquant la vision de chacun et la partie dérangeante, étrangère à nous – même. |
Equipe artistique
Mise en scène : Claude Martinez Acteurs : Bernard Le Gall, Valérie Moyon Musique : Nihil Bordures Décors : Bertrand Trocmé Costumes : Marie Carnévalé Crédit photo : Mina Tanière Lumière : Claude Martinez Co - Production Hypothèse Théâtre Cie Carré Brune Théâtre de la Croix Blanche (Albi) Partenariat Centre d’Initiatives Artistiques de l’Université Jean-Jaurès Diffusion Théâtre de la Croix Blanche mars 1998 Espace Roguet Toulouse mai 1998 Auditorium de Cahors 24 et 25 septembre 1998 (4 représentations) Centre d’Initiatives Artistiques de l’Université Jean-Jaurès mars 2000 Théâtre Jules Julien Centre culturel de Seix (Pyrénées) 2000 Ambassade d’Andorre la vieille 2000 Pulsion Théâtre Avignon du 6 au 28 juillet 2001 |